Eh bien, chère Allegoria, vous qui pensiez me décevoir. Hors sujet? Comment donc! Le sujet est parfaitement maîtrisé, même si vous avez fait le choix d'une certaine liberté. Vous m'avez emporté, embarqué, déboussolé. Je ne m'attendais pas à ce contrepieds de haut vol. votre prose minutieusement travaillée dans cette simplicité si difficile à rendre sur le papier sans tomber dans le vernaculaire. Cette prose est bouleversante. Elle rend hommage aux gens de peu avec tant de respect, elle est à ce point dans la vérité des personnages, que l'on regrette juste qu'elle n'étaye pas un roman en entier.
« À ce moment-là, je crois qu’il a compris qu’il allait mourir alors que moi je n’avais pas encore compris que j’allais le tuer. », je trouve cette phrase puissante pour défendre la thèse de la non préméditation. À moins que ce texte ait été écrit pour une autre raison que le défi proposé, je suis bluffé par la taille de votre production ainsi que le sens du détail, que ce soit des lieux mais aussi dans les interactions : votre capacité à prendre la place de vos protagonistes avec brio est une nouvelle fois démontrée. Merci beaucoup.
J'ai été surprise par le parallèle que vous faites avec Les Liaisons dangereuses. Les lectures sont plurielles, c'est ce qui en fait souvent l'intérêt.
Je trouve ce montage épistolaire très beau. La voix pour commenter le désastre est belle et tient bien le rôle du milieu. Cette personne un peu extérieure qui peut relater le drame a la sagesse d'une sorte de Madame de Rosemonde: elle fait l'état des lieux à la fin des Liaisons D. La prison, c'est bien pour écrire sur la dangerosité des liaisons justement.
Bonjour, je viens de lire les deux lettres de ce défi celle d'Allegoria et celle de Lou ange... et aussi bien sûr car je suis curieuse, tous les commentaires . Qu'écrire de plus... émotions ressenties... Et si c'était vrai????? Peut-être essayer une lettre... mais en serai-je capable? Je ne sais pas... Si j'en écris une.... monsieur le juge ... vous ne serez pas trop sévère hein.... à suivre kissous tout le monde
C'est certain, la prison punit rarement le coupable seul, et entraîne de nombreuses vies gâchées. Et encore, de l'extérieur il est facile de juger un coupable ; c'est pourtant presque toujours prendre des raccourcis...
Votre participation prend sa source dans l'énoncé du défi et c'est intéressant de lire ce qu'il a provoqué et activé en vous. Cela reste dans la thématique de la rédemption et du pardon. Je trouve interessant la façon dont vous avez introduit votre texte, cette lettre dans la poche, cette mise en scène décalée et indirecte pour susciter l'attention. Et puis cette lettre, aux mots simples et de toute évidence sincères, qui colle à un personnage dont effectivement vous parvenez à faire naître un peu d'empathie. Et tout cela en très peu de temps, bravo. Que de vies gâchées... merci pour ce partage.
Je n'ai absolument pas respecté les consignes. Je n'aurais pas su le faire. J'ai écrit ce texte après avoir lu cette proposition de défi. Et si j'ai hésité, j'ai pensé qu'il était plutôt juste vis à vis de l'auteur du sujet de l'y intégrer ici. J'ai hâte de lire des productions qui tomberont un peu moins à côté !
Très beau texte dans lequel beaucoup de personnes se retrouvent.... j'ai aimé ceci
"Quand nous sommes lassés d’avoir joué les rôles de notre vie, notre écriture doit être plus belle que l’or pour ne pas nous réduire au silence. Soyons téméraires." tu as trouvé la clef... kissous
Merci pour cette participation au défi qui traite d'un sujet bien actuel. Ce cri part d'un instant d'une grande paisibilité jusqu'à se libérer de toute sa force et de toute son âme pour briser la violence. Défi relevé, bravo !
Bienvenue sur iPagination et merci de votre participation. Les retours de Fabien sont de grandes qualités et je le rejoins dans son analyse. C'est l'après qui compte, que faisons nous de nos erreurs, comment pouvons-nous transformer le plomb en or, pour les autres, et par voie de conséquence pour soi. Je rejoins aussi Allégoria, mettre la première participation n'est pas facile, merci d'avoir osé. Et doublement merci puisque j'apprends aussi dans les commentaires que nous allons découvrir sous peu une quatrième âme repentante dans la cellule. A plus tard j'espère.
Merci chère Allegoria.
voici que j'endosse la cape d'un juge ce qui est tout nouveau pour moi. Concernant l'écriture, je m'en remets plutôt au jugement de mon éditeur. Mais ce nouveau rôle est passionnant. Je prends ma tâche au sérieux, essaie de garder l'objectivité constructive dans mes remarques. Le but étant le partage de nos mots en toute bienveillance. Eh oui ce défi n'est pas simple. Cependant, l'authenticité, la simplicité seront de bonnes cartes à jouer pour sortir de cette prison virtuelle.
Ce défi est difficile : éviter le pathos, et engager le récit sans forcément connaitre le milieu carcéral. Non seulement vous êtes la première à vous être lancée, mais c'est pas mal du tout ! J'ai aimé particulièrement le paragraphe qui conclut votre texte. Merci pour ce partage :)
Je crois qu'aucun juge ni aucun tribunal de devrait avoir la prétention de répondre à cette question. Il y a 13 ans, la justice des hommes a parlé. Aujourd'hui, j'ai décidé de m'en remettre à la justice de votre conscience où nagent vos regrets. La séance levée, vous serez libre d'aller. Vous serez libre tout simplement. Une fois dehors, n'essayez que le bien Patricia, et tentez de goûter à ce bonheur qui vous a tant manqué.
La séance est levée!
Bonjour Patricia,
J'ai bien pris note de votre requête. Je dois avouer que votre parcours de vie n'a pas été facile. Manque de repères, manque d'amour. Tout cela n'est pas un bon terreau pour embrasser une vie normale. Pourtant, le libre arbitre ne permet-il pas de faire les bons choix? Chaque acte criminel peut-il toujours trouver da légitimité dans les cendres de l'enfance bafouée? À dire vrai, ce n'est pas votre parcours qui m'a prendre ma décision, pas plus que les vies malheureuses de vos co-détenues. Et pour être franc, avant de lire le dernier paragraphe de votre missive, je n'étais pas favorable à une levée d'écrou. Non, ce qui m'a fait prendre ma décision, c'est cette question: "Puis-je mériter d'être heureuse et libre?
J'aime le titre que vous avez donné à ce commentaire. Et j'aime aussi les points que vous avez relevés : ils ont mis le doigt sur une partie des petites choses recherchées dans l'écriture du texte :)