La solitude
Ce qu’il y a de plus étrange dans la solitude,
ce n’est pas le silence
c’est l’absence d’un écho.
On aimerait partager
cette mélodie langoureuse de Jules Massenet,
ce repas qu’on a préparé avec soin,
le pain tiède sorti du four,
le vin qui respire dans le verre.
La solitude n’est pas lourde, non.
Elle flotte comme un voile léger
tant qu’aucun instant n’appelle la présence.
Mais quand vient le moment du partage,
elle pèse soudain de tout son poids d’absence.
Alors, savourer seul,
c’est presque commettre un vol discret
voler à quelqu’un sa part de bonheur.