Où que tu ailles
tu verras des morts mais des fleurs
s’ accrochant aux parois des montagnes
Que toutes nos vies vaillent leurs peines
et leurs éclosions
°
S’ils te raillent
c’ est d’eux-mêmes
dont ils ont honte
l’ennui qu’ils aimeraient crier
l’ ignorance de leurs colères
°
Si tu bailles
va donc voir des gens
qui n’ont pas froid sans feux
des cœurs s’ écartant
de l’obscurité des bagnes
et du sarcasme des creux
°
Si tu dérailles
ne te crois pas tout seul
ce serait bien présomptueux
°
Si tu te faisais un rail
j’en préfère au moins 2
pour aller faire la fête
dans un petit train joyeux
°
Si tu ne vois que des racailles
chez les gens pauvres
tu devrais te faire opérer des yeux
°
Si tu as des failles
tous en connaissent
de l'aube au plus noir de la nuit
Profite de l'encoche
pour y insérer une plume
une voix
une libellule
°
de petits riens
de petites joies
des rires qui nous portent
du désespoir
au désir de vivre
°
Si tu as trop mal
écoute de la musique
et danse
danse jusqu'à la fatigue
°
Tu sauras au moins pourquoi
… tu dors
°
Je n'écoute pas les charognards morbides
Si les larmes viennent frapper
à la porte de mon cœur
sans y avoir été invitées
je les écrase
d'un coup de point
de rime
°
Nous sommes parfois ces clowns tristes
qui avons réappris
à rire