Chariot merci pour avoir encore une fois tu as commenté, avec tant de sincérité et de sensibilité, ce poème, qui comme tu l'as bien saisi illustre la réalité de l'homme dans sa marche vers un au-delà, dont l'existene est à peine soupçonnée et pourtant tant désirée, pendant sa vie. Oui, toutes les images abritent une vérité, et même parfois plusieurs vérités. Or, comme tu le dis avec tant de doigté : « il n'y a qu'un cœur pur et léger qui puisse s'affranchir des réponses, car ceux qui aiment ne raisonnent pas, ils aiment de façon inconditionnelle » tu touches là à l'essentiel de l'amour chez l'homme. Cette vision si pointue me renvoie à « l'amour courtois » dans lequel la personne que l'on aime est la personnification de l'amour pur. On retrouve dans cette conception l'amour de Tristan et Isolde, dont Wagner a traduit musicalement la pureté. S'affranchir de son propre corps est un exercice héroïque. Un amour qui s'attache au corps fait naître en nous : « des doutes et des névroses ». Et comme tu le dis merveilleusement bien « l'homme n'aime souvent que sa propre personne. » Toutefois, je suis certain que dans notre vie d'homme, l'amour très pur dont la poésie se nourrit, peut se trouver et remplir notre vie de cette immense lumière, qui brûlera même nos chairs en fusion. La poésie est le décor de nos âmes. Celui qui s'y complait peut offrir à l'être aimé le bonheur pur d'exister. Rares sont ceux qui peuvent comprendre ça. Merci Léo pour avoir ouvert une page sur laquelle j'ai écrit quelques mots à l'encre de mon âme. Merci encore je suis très touché par ton commentaire. Cordialement, F. Étienne. Aux flammes du désert un jour incandescent Ajoute une couleur qui le tache de sang.
Se parler à soi même et s’écouter avec beaucoup de bienveillance, tous les mots des autres sont souvent vains dans les cœurs dévastés. La clé de l’apaisement est en soi, et il faut souvent beaucoup de temps pour parvenir à la trouver, soi est souvent inévitablement le point de départ des plus belles révolutions intérieures. Et les mots sont de magnifiques traitements à prescrire, matin, midi et soir…
Les questions existentielles sont pareilles à des invocations divines. Ta poésie souvent pleine de mystères se parent d’une constellation d’images qui abritent à elles toutes, très probablement une belle vérité. Il n’y a qu’un cœur pur et léger qui puisse s’affranchir des réponses, car ceux qui aiment ne raisonnent pas, ils aiment de façon inconditionnelle. Seulement l’Homme est pétri de doutes et de névroses, d’orgueil et de tristesse , et n’aime souvent que sa propre personne. La poésie est un souffle infini qui emporte avec elle toutes les âmes. Merci du partage Francis Étienne.
Hello! Du strict point de vue "style", j'ai apprécié dans ma jeunesse le format court de Bukowski. Je trouve qu'il a été vraiment très en vogue avant de rester dans une sorte de purgatoire littéraire à présent. Pour le reste, j'avais trouvé des histoires de cadavre et de morgue du même acabit chez William Gaddis dans les Reconnaissances quand j'étudiais les romans de peintres. Par ailleurs, les récits concernant Jimmy Savile montrent que la réalité dépassait largement la fiction niveau morgue même si tout le monde connaissait ce "style de folie ordinaire" en particulier le chanteur des Sex Pistol qui déclarait vouloir "tuer Savile". Donc, oui, c'est une chronique de cette époque qui au regard des années 2020 a vieilli. Je n'ai pas relu Bukowski depuis des années, je serais bien en peine pour noter quoi que ce soit. Que dire à part que ça vaut d'être lu?
Cher Léo, merci encore pour ton commentaire, que je lis toujours avec autant de plaisir. Le sonnet permet l'expression de sentiments et de sensations très fugaces. Sa brièveté comme sa rigidité oblige une composition « calculée » sans que le lecteur ait l'impression d'une construction dont il verrait la structure. C'est une des raisons pour lesquelles je n'utilise pas de ponctuation, faisant de chaque quatrain et de chaque tercet une seule phrase. Cela me donne la souplesse que l'on peut ressentir en lisant le texte. Oui, « chaque jour est une nouvelle chance. » Et lorsqu'on considère le nombre de jours d'une vie, on se rend compte que l'audace de vivre enrichit notre vie. Nous devons faire de chaque jour une irremplaçable réalité, que nous devons remplir de notre richesse, cette richesse qui nous est propre, unique et si séduisante pour l'autre. Nous trouvons dans cette richesse tout notre univers, ses sens, ses parfums, ses balbutiements ou ses cris. Écrire, c'est aussi participer à l'eclosion de chacun de nos jours. Sinon, nos jours se fanent et perdent leurs pétales, dès qu'un nouveau jour s'ouvre devant nous. Écrire, c'est graver dans le temps, qui fuit et se meurt, notre présence à la vie. C'est pour cela qu'un sonnet est aussi une gravure de notre âme. Inévitablement, cet acte est beau, parce qu'il est vrai, presque comme le dirait Platon ! Merci encore cher Léo pour autant de sensibilité à ces textes que je publie régulièrement, merci pour me donner avec autant de clarté tes sensations de lecture, si précises et si précieuses pour moi. Merci Léo et à plus tard, cordialement Francis Étienne. Près d'un château perdu dans le brouillard d'un rêve Un Arlequin s'endort sur le bord de la grève.
Cher Léo, tout d'abord merci pour le magnifique commentaire que tu as laissé et merci aussi pour avoir corrigé quelques erreurs d'écriture. Il est toujours si difficile de se relire et de corriger les quelques détails qui gênent la lecture. Merci aussi pour ton appréciation de la densité du texte, et de sa progression. La nouvelle est un art difficile car elle met en scène en quelques pages une histoire dont on ne connaît pas toujours l'origine et encore moins sa projection dans le futur. La nouvelle est un cliché d'un instant particulier d'une vie, et elle doit par sa brièveté faire apparaître un univers complet, dans lequel les personnages se sont incarnés. La difficulté est bien de créer cette bulle de réalité, fragile, brève, et riche dans laquelle nous entrons par d'infinis détails de la description. Comme tu peux l'imaginer, je fréquente des grands nouvellistes de la littérature, comme Stéphane Zweig, Maupassant, ou Edgar Poe, qui tous à leur manière maîtrisent parfaitement ce style si particulier qu'est la nouvelle. Le lecteur, ayant lu une nouvelle, doit avoir l'impression d'avoir lui un livre complet, mais la sensation qu'il en retient est beaucoup plus forte dans la nouvelle que dans le roman, précisément parce qu'elle est brève et qu'elle nous marque avec plus d'intensité. C'est aussi un art de la description, qui correspond assez bien en peinture à l'aquarelle. On ne peut pas revenir sur une aquarelle, comme on ne peut parvenir sur une nouvelle, en changeant un détail. Je compare la nouvelle à ce que musicalement on retrouve dans le Lied. Chaque note et chaque syllabe doive porter tout un univers. Certains interprètes, rares, comme Dietrich Fisher Deiskau ou Élisabeth Schwarzkopf, ont ajouté au Lieder, une troisième dimension qui serait celle qu'un conteur par exemple pourrait être pour la nouvelle. Je ne sais pas si donner une suite à cette histoire serait suffisamment riche. Elle pourrait amoindrir l'effet que j'ai cherché dans ce texte : parcourir le chemin du désespoir et de l'espoir de cet homme en recherche de sa fille. La nouvelle ne raconte pas, elle peint. Le roman raconte mais ne peint pas. C'est là toute la différence. Peut-être cependant, que je pourrais entrer dans quelques instants de de la vie de la fille, sans relier le récit à son passé, à peine évoqué dans ce texte. Merci merci encore cher Léo pour avoir lu avec autant d'attention et de sensibilité cette petite nouvelle, que l'on pourrait peut-être trouver hors sujet par rapport à la consigne d'écriture, mais je me suis bien amusé en l'écrivant. Merci encore de tout cœur. Et à tout de suite, cordialement, Francis Étienne. Un grain d'or s'est fondu dans un bassin de marbre ou nageait en silence une parole d'arbre.
Bravo pour le salto ! ;-) Et fais juste ce qu'il te plaît. Tu as pu remarqué que je n'ai pas tellement parlé de ton texte. Je n'ai pas cette prétention. J'ai exprimé ce qu'il éveillait chez moi. Grosse bise ! ;-)
Sûrement, sans mode d'emploi, ce serait clair comme une cartouche d'encre mais pour une fois que j'écris sans faute, je te trouve difficile ^^^. Plus sérieusement, il s'agit d'un entraînement, rien de plus. Vois ça comme un triple loops piqué. J'envie l'ancrage qui permet de parler d'un fond ou d'une classe ici, tu auras du mal à trouver un fond à part un lieu existant... lointain, en ruine et peu valorisé. :-)
Merci beaucoup pour ton commentaire. Quand l'atelier sera ouvert, j'y entrerai aussi avec plaisir. Peut-être est-ce un exercice de santé que chaque atelier? Cela nous contraint à explorer d'autres façons de dire les choses et peu importe le résultat après tout, vivement la surprise. À bientôt Léo. :-)
La présence du mode d'emploi n'est pas superflue. Je te taquine. Cependant, il y a du paysan en moi, du rustique qui recherche les choses plus simples, moins sophistiquées, moins compliquées. Au delà du joli, c'est la douceur de la spontanéité et l'humilité de la sobriété qui me font planer. Bref, les valeurs de ma classe, il est vrai, en voie de disparition. ;-)
Un sublime texte qui fait la part belle à la description qui est ce que néglige le plus les auteurs. Ce temps long soigné, permet de planter le décors qui apporte une densité dramatique à l’épreuve que traverse le protagoniste. On a froid avec lui et l’on souffre avec lui, on espère aussi jusqu’à ce que l’espoir disparaisse. Pas à pas on fait corps avec le personnage et on est curieux d’en apprendre davantage. Il nous manque juste le passé et les raisons des circonstances qui ont séparées père et fille, mais peut-être que la suite de ce texte avec les yeux de sa fille pourront lever les questions qui subsistent. Grand bravo Francis Étienne pour ce remarquable exercice de style grandement maîtrisé. Voici juste quelques coquilles relevées : est-ce que tu as vu cette Jeanne Blachère ? À quoi il ressemble ? / vous lui avait parlé ? / c’était bien son Annette
C’est un vrai défi que d’écrire en des genres différents et je crois que la poésie est celui qui impressionne le plus tant par sa rigueur technique que par la recherche d’images uniques et harmonieuses pour délivrer un poème fluide et équilibré. Ton poème aux saveurs orientales est à mes yeux une magnifique réussite, d’autant plus qu’il livre entre les lignes un sensible message. Et tu as bien fait de mettre toutes les explications au-dessous qui permettent sans changer de page de tout appréhender pour une lecture fluide et éclairée. Il faut beaucoup de courage pour se frotter à la poésie. Et comme le prochain atelier qui sera proposé demain est en lien avec la poésie, cela m’encourage à lever le défi également prochainement même si je doute d’atteindre aussi beau résultat. À plus tard Myriam.
Tant de délicatesse et en sensualité dans ce nouveau très beau poème que tu nous livre avec une grande générosité. Les mots sont d’autant plus beaux qu’ils sont authentiques et délivrés avec la plus grande honnêteté et générosité. Chaque jour est une nouvelle chance. Merci Francis Étienne.
Ce n’est jamais simple l’exercice qui vise à se présenter aux autres. Mais c’est un exercice très important pour un auteur. Cette présentation s’affine au fil du temps, à l’ajout de la vie mais aussi parfois en considérant les étapes de sa vie différemment et en pensant différemment. Plus qu’à la reporter dans la biographie de ton compte ici-même, car il est vrai que la phrase actuelle au regard de cette bio fait bien maigrichonne et solitaire. À plus tard.
Moïse sauvé des eaux à la destinée biblique incroyable, fasciné à mes yeux non pas par la forme épique et grandiose des événements mais par la responsabilité et la détermination à réaliser sa destinée en faisant face à toutes les faiblesses et difficultés de l’humain, à commencer par le doute… tes poèmes revisitent et magnifient l’Histoire, les Hommes et les dieux, pour le meilleur et pour le pire. Merci pour ce très beau partage.
Magnifique poème et hommage aux mots. Les mots sont la vie est ont un impact souvent déterminants sur son déroulé. Entre ceux que l’on regrette de dire, ceux qui réparent beaucoup, ceux qui réconfortent, ceux qui ne sont pas dits et surtout ceux qui sont écris pour rester et raconter. Merci pour le partage des tiens, c’est toujours une grande joie que de te lire.
Chère Myriam, merci beaucoup pour votre commentaire et pour cette cette longue analyse qui me touche profondément et dont la sincérité me prouve à quel point vous lisez ce poème en profondeur. Oui notre monde est un monde de masques et bien sûr un labyrinthe qui nous contraint à être toujours sur nos gardes et à suivre notre destin avec instinct. L'inconstance a toujours été le propre de l'homme, et si l'un d'entre nous se plait dans la constance, nous le taxons de rigidité ou pire d'hypocrisie, et pourtant il y a parmi nous des êtres dont la constance nous étonne, et dont nous sommes parfois jaloux. Nous cherchons toujours le prétexte que justifiera notre versatilité, mais nous savons bien qu'il s'agit de notre prétexte et non de la réalité. Au fond, le but ultime de la poésie est bien de retranscrire avec des mots choisis la version fractionnée de l'univers, car tout change. Celui que nous étions hier ne sera pas celui que nous serons demain, cette notion proustienne est profondément juste et je la partage. Si tous les jours nous mourront à nous-mêmes, nous nous affranchissant de la versatilité, et ainsi nous nous complaisons dans un perpétuellement mensonge. Proust nous a ouvert les yeux tout au long de ces milliers de pages, avec ses personnages parfois fantoches, et parfois si proches de nous. Merci Myriam pour ce magnifique commentaire auquel je réponds avec beaucoup de plaisir. Cordialement, F. Étienne
L’atmosphère baroque me plaît beaucoup. Les images fugitives et mouvantes. Je plaide pour l’inconstance « blanche » comme une magie blanche avec le masque, le velours, l’éventail, le jeu du labyrinthe… certes, c’est bien de l’illusion et la gitane est une illusionniste ou une magicienne mais si l’on sait qu’il s’agit d’illusion, on ne peut qu’apprécier le voyage… tant pis pour le marc de sorcellerie et peu m’importe la sortie du labyrinthe, je n’y désespère pas, je me prends au jeu: notre sort est imprévisible. A la rigueur, je trouve de la sincérité à jouer avec les masques car nous devons bien en porter. Beaucoup portent un masque sans savoir qu’ils en ont un sur le nez, ils se pensent vrais. Enfin, les bourrasques, les arc en ciel, les roseaux montrent bien que notre nature humaine est inconstante comme la nature des choses. Ce serait mentir et se mentir de prétendre à une constance et ce serait même dangereux. Si l’on se sait inconstant dans un monde mouvant, on peut plier comme le roseau sans rompre ses serments. Bien des chênes honnêtes se brisent: ils sont souvent les premiers surpris de s’entendre renier leur serment qu’ils croient bien enraciné.
Merci Léo pour une remarque très juste qui va au fond des choses. En effet, la dualité est un aspect évident de mon écriture. Je ne sais s'il faut y voir un rapport mais je suis né sous le signe des gémeaux… la dualité m'est naturelle et en effet je vois le monde à travers cette dualité. Toute réalité appelle à son contraire. « Ombre et lumière, éphémère éternité » tout prend un relief particulier si l'on est sensible à cette dualité. Elle est fondamentalement en nous et si parfois nous privilégions un aspect de notre caractère ou un autre, c'est que nous sacrifions une grande partie de notre perception du monde. La platitude d'une vue unique est celle que l'on retrouve dans un monde à deux dimensions, or la dualité fait apparaître un monde à trois dimensions. La poésie en cela est particulièrement précieuse car elle permet la construction de ces univers tridimensionnels. Elle permet de jouer avec des mots, dont l'association avec d'autres mots, peut créer cette troisième dimension, dimension dans laquelle nous vivons, et qui nous est familière. Toute notre réalité n'est qu'une construction de l'esprit, car nous percevons la vie, effectivement en deux dimensions : le passé et le futur, le visible et l'invisible, la pensée et les sens, l'éternité le néant, et l'on pourrait continuer longtemps à énumérer les exemples. On comprend donc que la dualité est bien la base de la vie, à laquelle la poésie rajoute son relief. Merci encore Léo, c'est une belle réflexion à laquelle tu m'as invité par ton commentaire si juste. À tout de suite. Cordialement, F. Étienne. La nuit étend son drap picoté de lumière Au-dessus d'un hameau que berce une fermière
Cher Léo encore et encore merci pour ce commentaire qui me touche beaucoup. Je suis très intéressé par l'écriture de fables et assez souvent je relis les celles de La Fontaine, non seulement pour la variété de la versification, mais aussi bien entendu pour la richesse de la création, qui emporte le lecteur dans un monde d'animaux, où l'aspect et la pensée humaine sont très habilement mis en valeur. La fable est un genre dans lequel j'ai essayé la forme du le sonnet, mais il ne se prête pas facilement à la souplesse de l'écriture qu'exige la fable. J'ai parfois eu d'heureuses tentatives, mais en général, c'est un genre que je n'ai pas encore apprivoisé. Le conte, par contre, est plus simple car il est en prose. Je m'y suis aussi essayé avec un peu plus de succès. Il faut avoir l'imagination d'un enfant pour écrire une fable ou un conte. Les éléments du merveilleux dont ils sont nourris doivent faire appel à cette imagination enfantine, que nous avons hélas perdue, en vieillissant et rationalisant notre monde. Cependant, ce sont deux genres littéraires qui m'intriguent beaucoup. Ils font appel à des règles différentes de celles que j'utilise dans le sonnet. Mais il n'est pas dit, qu'un jour, je ne me lance pas à bras ouverts dans ces deux styles. Merci encore pour ton commentaire et merci surtout pour ta grande fidélité à me suivre tous les jours. À très bientôt. Cordialement, F. Étienne. Dans un ciel de nougat où baigne un gros nuage Une hirondelle en flamme épouse un coquillage.
Merci Myriam pour cette magnifique remarque et en particulier pour l'évocations d'Epicure et de ses pourceaux. Je lis de temps à autre des pages Épicure, dont la limpidité me ravit. Merci encore pour votre fidélité à noter certaines de mes pages. Cordialement, F. Étienne
Cher Léo, comme d'habitude tu cueilles dans mes poèmes des bribes de mots étincelants . Merci beaucoup, cela me guide dans ma lecture du texte. Pour éclaircir le premier vers du dernier tercet, il faut tout souvenir que je n'utilise pas de ponctuation, sauf le pont à la fin des quatrains ou des tercets. Mon point de vue est que je n'ai pas à imposer un rythme particulier ou lecteur et donc ce vers peut se comprendre avec des virgules ainsi : Pitres, peintres, ou rois, les hommes sans sagesse. L'ajout de la ponctuation, à mon avis, réduit la fluidité du texte. C'est pour cette raison que chaque quatrain chaque tercet ne se compose que d'une seule phrase. Le souffle poétique est beaucoup plus puissant, et la déclamation à haute voix est beaucoup plus musicale. Ce choix est uniquement fait sur une base mélodique. Quant au contenu du poème, il fait référence, bien entendu, à la vanité de nos vies, que nous soyons pitres, peintres, ou rois. Et j'introduis alors l'idée de sagesse. La religion catholique a élevé la sagesse niveau de l'atribut divin. Un auteur du Moyen Âge, Henri Suso, a écrit un très long texte intitulé : « l'horloge de la sagesse » dans lequel il personnalise la sagesse, presque comme une allégorie, et à travers ce traité, assez ardu à lire, on trouve de façon presque imagée la définition de la sagesse divine. Je suis persuadé de l'importance de cette notion, car elle nous permet de comprendre l'importance de la connaissance des éléments essentiels de la divinité en face des éléments essentiels de notre humanité. Merci Léo, merci encore pour me permettre d'extraire de moi quelques rébarbatives remarques sur le monde qui nous entoure ! À plus tard, pour ainsi à dire tout de suite. Des ramages de pluie ombrageant le jardin passent comme un oubli sur un ancien gradin.
Cher Léo, merci beaucoup pour ton commentaire qui encense ce texte. La poésie, et en particulier cette forme si rigide qu'est le sonnet, travaille la fragilité, la fugacité, la transparence, et l'impalpable, grâce à l'imagerie qu'elle fait naître dans l'esprit des lecteurs. Et c'est certainement par la contrainte du sonnet qu'on arrive à exprimer des notions aussi difficiles à illustrer que celles dont nous recherchons inlassablement la réconfortante beauté. J'ai rarement, dans mon écriture en général, reproduit la réalité telle qu'un photographe ou un peintre paysagiste pourrait le faire. Ce qui m'intéresse c'est le rapprochement, des sensations et des images par le biais de la poésie. Il est beaucoup plus difficile de décrire un souvenir, que de décrire les sensations universelles, que chacun d'entre nous peut percevoir, par des mots qui vont toucher nos sens beaucoup plus directement en lien avec ce souvenir. Notre vocabulaire est beaucoup trop pauvre pour exprimer ce que nous avons vécu, dont nous gardons le souvenir précieusement. Pour parler des vagues de la mer, dans lesquelles nous nous sommes baignés, il faut savoir mêler du sel à l'écume du bruit, et laisser glisser entre nos doigts le sable liquide avec lequel nous jouions à construire des châteaux de sable. L'imagerie de la poésie et ce que la mélodie est à la musique, et le poème est ce qu'est une symphonie est à notre oreille. Merci encore Léo pour ouvrir en moi cette conscience de l'écriture. À tout de suite, cordialement, F. Étienne. Qui roule dans la neige une âme de serpent brode sur le manège un duché d'un arpent
Cher Léo, en premier lieu je m'excuse de répondre aussi tardivement à tous les commentaires que tu as laissés sous mes poèmes et je commence ce soir à y répondre lentement. Le labyrinthe est une figure qui me fascine précisément parce que cette structure qui ne conduit nulle part, illusion complète de l'espoir. En effet dans un labyrinthe ce que l'on cherche, c'est bien la sortie. Le masque par contre est un élément d'une personnalité que l'on emprunte, il est synonyme de mensonge. Oui « la prophétie maudite » hante notre humanité. Quel que soit le chemin que nous emprunterons, nous nous n'aboutirons qu'à la fin, à la mort. Quel que soit le masque que nous porterons, notre « dernier souffle » n'arrachera pas le masque que nous portons toute notre vie. Ainsi, « l'impuissance » apparaît être comme le caractère le plus significatif de notre humanité. Seul, l'espoir, nous permet de franchir ce gouffre de néant. Et cet espoir il ne peut venir que de la divinité, et en partie aussi de la poésie. C'est la raison pour laquelle écrire sauve l'écrivain. Merci encore pour ce magnifique commentaire qui me fait réfléchir à ce qu'un poème comme celui-ci peut ouvrir de portes dans l'âme des lecteurs, et en particulier dans ton cœur. À tout de suite, cordialement, F. Étienne. Des fragments de soleil bougent sur l'eau glacée D'un lac entrelacé d'un bruit de caducée.
Oui. En effet, les conditions de travail. Mais ce n'est pas ce mon texte dit. Il montre, comme dans le film "Crash" ("collision" en Français) qu'un élément externe, soit disant négligeable, a un impact sur tes actions.
Je n'avais pas répondu tout à l'heure à l'une de tes observations concernant le fait que tu ne voulais pas me vexer. J'en suis sûr. Je sais qu'entre nous, il n'y a que bienveillance. Voici un lien d'un film qui reste une référence pour moi car il montre justement ces petits faits qui peuvent évoluer en effets inimaginables. Voici un petit résumé qui te permettra de comprendre la scène. L'homme armé est un épicier pakistanais qui a été cambriolé. Il a appelé l'homme (qu'il menace d'une arme dans l'extrait) car cet homme est un serrurier et il avait besoin de faire réparer des dégâts commis par des cambrioleurs. Le serrurier, bien sûr, ne peut pas changer la porte, il est serrurier, pas menuisier. Le lendemain, l'épicier se fait encore cambriolé mais cette fois, l'assurance ne jouera pas car il n'y a pas eu d'effraction puisqu'il n'y avait plus vraiment de porte. Hors de lui, l'épicier va aller tuer l'homme qui, pour lui, est responsable de sa faillite. Précédemment, il avait demandé à sa fille de lui acheter une arme. Pas stupide, sans le lui dire, elle lui avait fourni un revolver muni de balles à blanc.
https://www.youtube.com/watch?v=dxBw8RB1H54
Pour toi, c'est l'arrière-plan familial et la charge mentale qui la rend juste odieuse et qui modifierait sa perception au travail? On pourrait aussi envisager qu'elle soit stressée par des conditions de travail en dégradé car parfois les gens sont odieux s'ils sont maltraités au boulot... Merci en tous cas de ne pas avoir laissé une participation à cet atelier toute seule. La question de la réécriture en miroir m'intrigue beaucoup notamment si je voulais un jour écrire (et rendre public) quelque chose de plus grand qu'une nouvelle et notamment un roman dont l'écriture serait chorale. Pour l'instant, comme je te dis, l'écriture ici pour moi c'est de l'écriture créative comme on parle de loisirs créatifs: je bricole. Bref, j'attends avec impatience d'autres participations pour voir comment cette question du miroir sera lue donc traduite par d'autres.
Peut-être, ça t'amusera mais je viens de faire l'expérience de la lecture d'une oeuvre commerciale destinée à un très grand public. Trop grand peut-être car ce qui était censé rendre le texte accessible (l'héroïne dit: "j'allais à la B.U ( bibliothèque universitaire)" m'a tiré un franc soupir car B.U m'apparaissait "évident". Alors rendre un texte accessible, choisir son lectorat, traduire à l'extrême?
À bientôt de te lire. Bises.