J'aime vos poésies et j'ai envie de lire votre livre. Cependant, peut-être Léo répondra mieux que moi mais il semble qu'autres choses soient prévues pour le mois prochain. De mon côté, c'est tout à fait possible évidemment.
La solitude et le silence de la rue qui malmène jusqu’à ôter la vie, que seule l’aboiement lointain saurait dénoncer. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veux pas voir, autant qu’il n’y a pas plus froid qu’un cœur qui ne saurait aimer, ou qu’une âme qui ne saurait compatir. Ton poème très cher Francis Etienne est le porte-voix de l’indicible.
Bonsoir Myriam, voudriez-vous que je vous envoie un exemplaire de ce livre gratuitement ?, Seuls les frais de port (autour de huit euros), serait à votre charge.
Cordialement,
F. Étienne
"La poésie est l’art de trancher le silence
En touchant du regard le bord de l’univers"
C'est somptueux. L'ami Yor Pfeiffer disait dans un podcast "Tout ce qui ne s'écrit pas s'imprime... et j'ai crié et j'ai crié et j'écris et... L'écriture, et plus encore la poésie sont l'alchimie de nos sociétés contrariés, pouvant transformer le plomb en or. Bonne nuit;
Les mots sont rudes et ne nous laissent aucun répit, certains valent beaucoup, comme un grain d'or comme tu le dis si bien. Un seul grain d'or peut effacer des dunes entières de vacuité. Un seul grain d'or et c'est la vie toute entière qui surgit. Les poètes sont la conscience du coeur et les témoins de l'Humanité dans ce qu'elle a de plus touchant. Merci Francis Etienne.
Je suis d'accord avec Myriam, on n'est pas obligé de lire des livres qui ne nous plaisent pas et encore moins d'en parler si ça n'a aucun intérêt. Tant d'excellents livres méritent la lumière.
Joker. En lisant l'extrait, j'ai l'impression que voir le monde sous un jour odieux permet d'écrire un roman. On ne fait pas de littérature avec de bons sentiments mais avec des mauvais non plus. Autant ne rien écrire. Je viens de lire deux bouquins nuls que je ne commente pas, j'essaye de ne partager que ce que j'aime (le reste, bah, je fais mine de ne rien voir).
Je préconise des cupcakes ou une partie de scrabble. Tu peux aussi tenter les échecs: "j'ai bougé un fou". 5 minutes plus tard: "ah". Contrairement à Léo, je ne produis aucun commentaire sur l'état éthylique de notre auteur. Je ne suis pas une fille "catégorie Bukowski" (je ne m'y connais pas assez comme la fille de la chanson de Delerm) mais ça me semble trop contemporain pour être du Cioran. C'est difficile la surenchère du stade esthétique, courage.
Mais oui, j'ai déjà lu ce texte... Nous en avions discuté. "Mort certaine, heure incertaine". C'est notre lot à tous. Si on considère nos qualités (mémoire, jolie écriture, jolie frimousse etc...) comme des emprunts, nous savons d'entrée de jeu que nous devrons les rendre à la fin de la partie comme les livres de la bibliothèque. À vrai dire, nous les rendons au fur et à mesure avant le départ quel que soit le moment du départ... nous laissons d'abord partir notre jeunesse puis notre santé... aussi ce n'est jamais ni trop tôt ni trop tard pour un départ, les anciens se posaient moins de questions. On ne raisonne pas sur l'impossible car on ne choisit pas (ou alors c'est un autre sujet). Si nous pratiquons chaque jour l'art de nous défaire de ce qui fait notre gloire, nous devrions agir en adulte au moment du départ avec la grandeur d'âme d'un Socrate: j'admire sa modestie depuis ma lecture du Phédon. À bientôt. :-)
Oui, mais l'instant ! C'est l'instant qui compte. Partir trop tôt, on ne sait pas ce qu'on rate, partir trop tard, c'est gâcher ce qu'on avait pu construire.
On n’échappe jamais à soi-même et encore moins à la mort, l’âge c’est le temps qui nous insulte en silence. Il n’y a que les mots qui semblent éternels.
Il y a comme la fin d’un cycle, la nécessité, de gré ou de force, de sauver le temps qui reste de ce qui s’est écoulé presque inutilement. Tout l’artifice du maquillage, tout le bruissement des pages qui filent, tout le vertige d’un précipice, toutes les flammes d’une vie qui ne s’est que trop consumée… ce satané temps aura raison de tout, et de chacun. Merci Francis Etienne pour ce très beau poème.
Un bien joli défilé de haute-bouture :-) Il n’y a pas plus réjouissant et magnifique spectacle que la nature magnifiée par la force évocatrice de la poésie. Merci du partage Francis-Etienne.
Je vois "la main du ciel suspendue à l'orage" à l'oeuvre dans les "volutes de feu traversant les buissons" et dans le buisson ardent se trouvent des "plumes de cendres" assez noires pour rompre les miroirs ou les tessons. J'imagine une scène iconoclaste d'une époque assez sombre, soit les guerres de religion -avec les statues des églises jetées à terre- soit 93 avec le même vandalisme. Quelle puissance temporelle se cache derrière "une tour de bois blanc et de grands écussons"? Nous rencontrons le train de grands rois mais pas les mages cette fois-ci de "riches sultans assoiffés de servage ". Ils sont inquiétants à insister sur "la vertu du cirage"puisque j'ai l'impression d'entendre le tocsin à la fin de ce texte "des grappes de cristal tintent dans la paroisse où se perdent des mots qui racontent l'angoisse". J'apprécie beaucoup la vertu de cette femme qui se lève pour marcher en souriant vers son destin: une figure lumineuse sans doute.
Hello! Merci d'avoir pris le temps de lire ce texte fort long. C'est un extrait réécrit pour la cause de l'écriture en miroir. Il y a à mon sens trop de détails dans ce réveil matinal pour permettre la moindre intensité, tout est au service de l'effet de miroir qui dilue tout, je le sens assez comme toi en le relisant. Sur un autre plan, je t'espère bien rétabli et en meilleure forme! À très bientôt. :-)
J'ai enfin trouvé le temps de lire ton texte, Myriam. Mais j'ai été grippé et je suis encore très fatigué. Peut-être cela participe-t-il à mon moindre enthousiasme que Léo et Agathe envers ton texte. Personnellement, je ne me suis senti concerné et intéressé, je n'ai ressenti de réelle intensité, qu'à partir de la seconde partie. "Nubile" fut le point de départ de mon intérêt. Jusque là, je ne voyais pas très bien où tu voulais en venir.
A l'aube d'une insurrection. Le totalitarisme (dans ma perception) est plus que très bien rendu "main suspendue à l'orage prête à s'abattre de façon punitive, les miroirs brulés afin qu'ils ne renvoient aucun visage et donc aucune identité, des bris de tessons menaçant tout déplacement... je vois aussi le cirage comme une forme d'uniformité et de soumission. Souhaitant que cette femme puisse faire renaître un brin d'espoir et conquérir une première étape vers la liberté.
Merci de partager ce très joli texte de Marcel qui sonne juste. Tu le fais connaître et tu le rends sympathique. J’ai rencontré la même expérience que Marcel avec Modiano en refermant un livre parce que j’avais l’impression d’entendre le même air de musique. Côté Zweig, je n’ai pas lu Amok. À plus tard.
Aïe. Je devrais avoir honte aussi alors car j’ignore ton auteur préféré (Steinbeck) comme j’ignorais Harper Lee. Il nous reste toujours à vivre et c’est formidable. Si chacun ouvre sa bibliothèque et un peu de son cœur, nous réaliserons tous des rencontres littéraires merveilleuses. Merci Léo d’ouvrir cet espace bibliothèque et de partager des classiques. A bientôt de te lire.
Toujours pas lu Pérec, une honte. En revanche dans les défis d’écriture présents dans la partie activités, il y a le défi d’écriture lipogramme auquel s’est essayé plusieurs auteurs. Merci pour cette nouvelle référence dans notre bibliothèque commune Myriam.
Très belle analyse de ce livre que je connais et qui est entre le jeu et le miroir. Merci Myriam pour votre qualité littéraire. Cordialement F. Étienne
Bonjour Myriam et merci pour votre magnifique commentaire qui me fait réfléchir sur deux choses importantes. La première concerne la lecture du texte à travers son lecteur, et la vôtre me renvoie à des éléments de pensée, d'écriture, de composition qui éclaire ma démarche, même pour moi-même. Et je vous en remercie de tout cœur. La deuxième réflexion est proprement liée au texte. Votre questionnement autour de certaines figures du texte me surprend par la qualité de votre sensibilité à la littérature et en particulier à la poésie. Vous suivez parfaitement le chemin des mots et vous en cueillez des fleurs que vous rassemblez dans un bouquet de pensées. Pour moi c'est un élément étonnant qui enrichit particulièrement ma connaissance de la poésie et la pratique de l'écriture. Merci encore Myriam pour autant d'attention et surtout merci pour me faire part de vos impressions de lecture. Cordialement. F. Étienne
Cher Léo, ton commentaire est extraordinaire, car il ouvre la discussion sur le livre avec cette remarque absolument étonnante du poison ou de la chair humaine. Les livres vivent pour eux et ils habitent dans nos maisons comme des invités. Ils sont absolument indépendants pour une seule raison : c'est eux qui contiennent les mots. Comme tu peux l'imaginer, les livres comptent beaucoup pour moi. Je n'ai une grande quantité et il n'est absolument impossible de prêter un livre ou de le donner. J'ai une relation sauvage avec le livre. Ils ont tous une places quelque part dans ma maison. Parfois ils se cachent pendant des mois, parfois il me saute aux yeux comme quelqu'un qui frapperait la porte. Le livre n'est pas un texte, il est un être vivant souvent longtemps, puisque j'ai quelques livres anciens. Il traverse le temps, les modes, et les régimes. Je ne connais pas d'autre objet que l'on brûle par haine, comme on le fait dans les autodafés. Le livre est le support de notre culture, notre passé, de notre futur, de notre religion, de notre philosophie, et de fait de toute notre vie. Il y a des livres qui racontent, il y a des livres qui voyagent, il y a des livres qui étudient, il y a des livres qui rassurent, il y a des livres qui effraient, et il y a des livres qui nous enferment dans la beauté. Le livre est pour moi l'objet essentiel de ma vie. Parfois je passe des heures devant leur titre, leur couleur, leur odeur. Je ne cherche rien d'autre que leur présence. Je vais peut-être mentionner déjà mais en ce moment je dors avec Don Quichotte ! Chaque soir j'en lis quelques pages et en refermant la couverture richement dorée, j'ai la sensation qu'un ami est venu me raconter une histoire que mon sommeil prolongera. Je pourrais parler des heures sur les livres, mais je dois me taire. Merci encore Léo, tu me donnes tellement d'occasions de jouer avec mes pensées. À plus tard. F. Étienne. Sur la page blanchie à la pâte du soir Une craie a écrit le beau mot d'encensoir.