Le titre très évocateur porte très bien ce poème qui semble bien destituer un sacre qui touche à sa fin. On perçoit l’agitation et l’inéluctabilité d’une destinée, mais l’on se rassure en se disant que tout est cyclique et que le faste et la grandeur surviendront à nouveau, après le songe d’un ange qui rallumera de sa flamme la poésie endormie dans un si précieux tiroir. Merci Francis Etienne.
Sur le rivage poétique des possibles. J’aime cette palmeraie qui oublie le silence car il semble bien que ce faisant, elle fait basculer le tout résolument dans l’éden. On penserai que le paradis ne peut être contenue que sous la forme d’un sanctuaire bien gardé et quasi inaccessible (encerclé de chaînes d’or) mais c’est bien dans la vie et dans les interactions que se construisent des royaumes qui appartiennent à la seule bonté de celles et ceux qui les créent. Merci pour ce beau partage Francis Etienne.
“ chacun grandit de son mieux”, et que c’est difficile dans cette jungle humaine aux âges où les sentiments et les émotions sont toujours très vifs et à fleur de peau. Ton texte mets bien avant les tempêtes sous les crânes de jeunes qui vivent cette période où tout semble aller trop vite pour mieux les cerner et les comprendre, démonter les mécanismes comme au sunset palace, avec l’aide d’yeux plus expérimentés et plus sages. Il y a plein de sujets à développer, tu ne manquera pas d’inspiration et un livre pourrait bien être à la clé. A la condition que ce ne soit pas un écrit “que l’on ne destine qu’à soi-même : on les aime sans vouloir les achever, un peu comme la vie.”. Merci du partage !
Cher Léo, « un beau coup de spleen », qui comme un nouveau champ poétique, s'impose presque sans crier garde dans mon écriture, et tu l'as tout de suite remarqué. Merci. La tristesse est à la poésie ce que la couleur grise est à la peinture. Sa présence influence tout ce qui l'entoure, et si elle ne change pas la couleur elle l'éponge. Le spleen agit de la même façon pour l'exprimer on doit passer par l'expression de la douleur et par la décence de la douleur. Le spleen est aussi un collectionneur d'objets rares, fanées, parce qu'il a besoin d'un décor. Alors tout ce qui heurte sa mise en scène est un instrument de la douleur. Le spleen n'est pas un état d'âme, c'est un état d'être. Baudelaire en a donné une magnifique définition dans ses sublimes sonnets. On n'y retrouve jamais un Lamartine larmoyant. Alors comment crée-t-on du spleen ? « On fait plier les mots » ! Comme tu le dis si bien, et tu as très bien révélé le secret: avec des artifices. Note que les mots art et artifices appartiennent à la même famille ! Ce que j'ai trouvé de plus beau dans ton commentaire ce sont ces mots: "des artifices brodés et solidaires " ils traduisent parfaitement la puissance de la résistance des mots. On ne combat pas les mots avec des bâtons de Polichinelle, mais on les persuade de leur beauté en choisissant pour eux la place qu'on veut leur faire prendre. Ainsi, écrire n'est rien d'autre que l'art de la persuasion. Merci encore Léo. Très cordialement, F. Étienne. C'est en balbutiant des baisers gracieux Que les cœurs innocents s'envolent pour les cieux.
Cher Léo, encore de magnifiques mots de ta part ! « Mon coffre à mon précieux » renferme de magnifiques pièces d'orfèvrerie et je suis si content que tu y puises, au fil de mes mots, à deux mains. La beauté se crée aussi par la préciosité des mots. J'ai eu dans ma vie l'occasion de voir de près belles pièces d'orfèvrerie extrêmement rares, qui m'ont toujours fasciné pour deux raisons : la préciosité et la valeur. Ce même privilège qu'ont certains mots est inestimable. Souvent ignorés il renferment des coutumes, des tissus, des métaux, des secrets, qu'il est magnifique de trahir en les incluant dans un poème. Les coffres s'ouvrent mais soudain on voit un ferronnier, on entend une musique, on saute dans le temps. Lorsqu'on compose un poème, tu le sais, on doit veiller à l'harmonie c'est-à-dire l'exacte balance entre le trop bruyant et le trop silencieux. Les mots parfois fanfaronnent fort ou chuchotent craintivement. Il faut donc leur imposer la place qu'ils doivent tenir dans le chœur des chanteurs, ni trop forts ni trop faibles. Ma technique poétique enfreint précisément ce principe mais elle reste dans l'harmonie. Voilà encore quelques confidences. Merci Léo encore de tout cœur, tes longs commentaires, je me répète, construisent un chemin en moi, sur lequel je t'invite continuer ta promenade. Cordialement, F. Étienne. L'éventail d'un vitrail s'ouvre dans le silence, Comme le bruit du vent sème l'or de l'enfance.
Cher Léo, oui tu connais désormais mon intérêt pour la sensualité. Depuis très longtemps j'analyse la sensualité dans ma vie et j'ai observé avec quelle rapidité et avec quelle suavité elle nous fait entrer dans des mondes de rêves et non de réalités. La sensualité est en fait la cousine de la sensibilité. L'une comme l'autre se fonde sur la capacité de notre intelligence à jouir d'une façon « virtuelle ». D'ailleurs on voit bien qu'une autre cousine de la sensualité de la sensibilité, je parle de la sexualité, n'est plus sous le contrôle de notre intelligence, puisqu'aujourd'hui on constate que la prime jeunesse jeunesse comme la jeunesse adulte se satisfont « de virtualité ». La poésie est seule capable de créer de la sensualité parce qu'elle est déjà dans le monde du rêve. C'est certainement pour ça que les toutes premières remarques sur mon écriture se font sur la sensualité du poème : on les trouve trop riches, l'abondance des images est indigeste, parce que le lecteur ne peut pas absorber autant de sensualité en si peu de mots. Or c'est précisément la marque de ma recherche qui creuse le sable chaud de la sensualité. Alors, tu le dis : « il fait bon vivre étendu en ces rimes bienveillantes » ce que je comprends comme 'étant l'expression d'un plaisir que tu as pris, détaché de toute chair; de toute peau, de toute image même et cela tu le dis « bienveillant » parce que « le beau est le bien ». Cher Léo pardon pour mon bredouillage philosophique tardif ! Merci encore Léo pour ce magnifique échange. Cordialement, F Étienne. Le cristal froufroutant d'une dentelle en or Se glisse sur la bouche et le désir s'endort.
Cher Léo, merci encore pour ton commentaire qui souligne avec tant de finesse l'ambiance de ce texte. La mort est une absence de mémoire, il est impossible de penser à la mort. Nous pensons tous à la souffrance qui précède la mort, à l'indifférence qui l'entoure, à la séparation d'un monde que nous avons aimé. Ce qui fait le folklore de la mort ce sont ces vampires qui nous hantent et surtout ces ténèbres qui nous entourent. Mais le poésie est lumière immortelle Alors tu as raison de parler : «des dernières gouttes d'espoir qui perlent avant de finir. » L'extraordinaire fascination de la mort est écrite en nous depuis notre création, depuis toute création. Pour exprimer cette audacieuse pensée, il m'a fallu plonger dans la puissance des images, pour en faire une dentelle. Merci Léo, pour la densité de ta pensée et la puissance de tes sens. Cordialement, F. Étienne. C'est au bord de la mer que l'enfant sur le sable Apprend à regarder les vagues et leur torsade.
Lorsque la beauté se ligue à la tristesse pour offrir un poème sensible. L’audacieuse victoire des mots que l’habile poète assemble pour les faire plier à sa vérité, celle des artifices brodés et solidaires, pour sauver la face des illusions perdues. Un beau coup de spleen.
L’euro de football bat son plein de liesse et les merles offrent une partition sensible et tout en finesse. J’aime beaucoup ce parallèle ou plutôt cette opposition qui par l’excès de l’un, renforce le bienfait de l’autre. Court et efficace. Merci Patrice.
Un lys tout en séduction, des rayons tout en orfèvrerie, un cerf-volant maître de l’illusion donnent le meilleur d’eux-mêmes pour offrir au silence un épilogue de toute beauté. C’est cette succession d’images généreuses et savamment agencées qui nous propulsent dans ton coffre à mots-précieux.
Un poème sensuel et à fleur de peau, livré aux mains expertes en douceur appliquée. Qu’il fait bon vivre étendu en ces rimes bienveillantes. Merci pour ce temps suspendu Francis Etienne.
Le temps qui file cerné par les oiseaux de mauvais augure, il y a comme un air de vallée de la mort et une ambiance de western où les mots se toisent pour sonder les dernières gouttes d'espoir qui perlent avant d'en finir. Un poème très dense et puissant.
Cher Léo, on ne peut lire tes commentaires sans se réjouir de tout cœur ! Merci encore. Pour poursuivre avec cette idée profonde que le mot « se recueillir » contient, il est bien vrai que le recueillement est un instant de silence absolu, au cœur duquel nous attendons une parole. C'est pour cela que le recueillement est intimement lié à la foi, quelle qu'elle soit la foi parce que le fondement de toutes les religions c'est le dialogue avec ce que tu appelles « une autre humanité ». Et c'est bien là en effet que l'on reconnaît l'importance de la poésie qui transforme véritablement avec le sens de «trans » qui signifie à travers. Donc l'acte poétique est bien de passer « à travers » la réalité et d'aller cueillir des fruits dans une autre réalité. C'est pour cela que quelquefois pour pour ne pas dire souvent j'ai du à répondre à cette question de réalité, entendant ceux qui me disaient: « qu'ils ne comprennent pas, qu'il n'y a pas de sens dans ce que j'écris, mais que c'est beau ». Et j'ai toujours répondu avec un silence. C'est tellement magnifique « qu'on ne reste pas insensible à ma poésie qui invite à se sonder. » Je suis tellement heureux que tu me donnes une occasion de m'expliquer un peu sur mon sujet. Merci encore cher Léo et j'ose même ajouter: à plus ! Cordialement, F. Étienne. Les ramures du vent dans le feuillage en flamme Enlumine le soir d'un joyeux épigramme.
Cher Léo, quelle magnifique analyse et surtout quelle belle expression : « se recueillir ». Nous sommes tous les seuls compagnons de nous-mêmes. Et en se parlant le soir, en s'endormant, on apprend beaucoup de nous-mêmes. Tu parles avec tant de justesse : « de l'alchimie de l'âme transformant le plomb en or ». La poésie est une alchimie. Le poète transforme les griffes des lettres de plomb de l'imprimeur en or pour l'esprit d'un cœur quelconque qui ne connaîtra jamais. Le mot même d'alchimie est un mot du monde de la poésie. Que ne s'imagine-t-on pas sous ce mot là ! Le mystère de la connaissance, la soif de l'or, l'espoir, la puissance, que sais-je ? Un poète peut apprendre beaucoup d'un alchimiste. Il y trouvera des flonflons de mystères qui le raviront. Il y admirera le rituel moliéresque de la parole qui lui serviront plus tard à écrire avec humour, Enfin, il se posera la question de savoir s'il faut y croire. Le poète transforme le monde en confettis de lumière, comme l'alchimiste transforme le plomb en or. La puissance poète et celle des mots qu'il emploie non pas comme des serviteurs mais comme des maîtres, car le poète texte est esclave de la beauté. Casanova, au tout début de son histoire de ma vie, a cette expression qui résonne souvent en moi : « j'ai toujours été l'esclave de mes sens. ». Je crois donc que le poète est bien esclave des mots. Merci encore cher Léo. Cordialement, E. Étienne. Le froissement sucré d'une feuille de vigne Comble tous mes désirs d'un sentiment insigne.
Cher Léo, quelle magnifique analyse et surtout quelle belle expression : « se recueillir ». Nous sommes tous les seuls compagnons de nous-mêmes. Et en se parlant le soir, en s'endormant, on apprend beaucoup de nous-mêmes. Tu parles avec tant de justesse : « de l'alchimie de l'âme transformant le plomb en or ». La poésie est une alchimie. Le poète transforme les griffes des lettres de plomb de l'imprimeur en or pour l'esprit d'un cœur quelconque qui ne connaîtra jamais. Le mot même d'alchimie est un mot du monde de la poésie. Que ne s'imagine-t-on pas sous ce mot là ! Le mystère de la connaissance, la soif de l'or, l'espoir, la puissance, que sais-je ? Un poète peut apprendre beaucoup d'un alchimiste. Il y trouvera des flonflons de mystères qui le raviront. Il y admirera le rituel moliéresque de la parole qui lui serviront plus tard à écrire avec humour, Enfin, il se posera la question de savoir s'il faut y croire après tout. Le poète transforme le monde en confettis de lumière, comme l'alchimiste transforme le plomb en or. La puissance du poète est celle des mots qu'il emploie non pas comme des serviteurs mais comme des maîtres, car le poète est esclave de la beauté. Casanova, au tout début de son histoire de ma vie, a cette expression qui résonne souvent en moi : « j'ai toujours été l'esclave de mes sens. ». Je crois donc que le poète lui aussi est bien l'esclave de ses mots. Merci encore cher Léo. Cordialement, E. Étienne. Le froissement sucré d'une feuille de vigne Comble tous mes désirs d'un sentiment insigne.
Je pense que j'ai mal placé ma réponse de ton commentaire à mon commentaire ! Ma réponse apparaîtra peut-être sous le texte uniquement. Je t'invite à le lire si tu ne reçois pas le message. Mon usage de l'informatique se limite à ce que il y a de plus commun ! Cordialement Francis
Cher Léo, combien encore ce commentaire me touche-t-il, car la sincérité de ces lignes sont un partage, pour choisir un mot dans la sonorité me plaît beaucoup : un cadeau. Mes « rappels scolastiques » peuvent aisément faire croire que je suis un homme de culture, mais je ne les offre, rarement, qu'à des esprits qui peuvent les comprendre avec le cœur. Et tu en fais partie. La culture s'acquiet facilement, en fouillant dans les greniers, au hasard pour y trouver des morceaux que l'on assemble à d''autres morceaux trouvés dans d'autres greniers. C'est pour cela que la culture en soi n'a aucun sens, et elle n'est qu'un concept vide dans lequel beaucoup d'hommes moyennement « cultivés » retrouvent le confort d'une supériorité qui de fait est purement imaginaire. J'égrène souvent mes commentaires de références ou deux ponts plus précis que d'autres, mais c'est une manie de latiniste : tout doit être précis ! La richesse des échanges qui se font sur la plate-forme est inouïe. Ta présence, partout, sous chaque texte publié est une terre fertile. Chacun retrouve une voix intelligente qui lui répond. Tu parles avec passion et innocence de : « l'enseignement majeur que tu as en ce moment ». Quelle magnifique affirmation que de dire que : « tout soit désormais à mes yeux, source d'étonnement et d'opportunités... » Le long chemin vers l'émerveillement commence toujours avec une éblouissante étincelle, mais lorsque l'émerveillement devient un art de vivre tout devient précieux, et ce qui est précieux et beau. Le beau est le bien, mon cher Platon. pointe le nez ! Ainsi Léo, engageons-nous dans ce chemin où fleurissent les aubépines et les iris sauvages pour nous émerveiller en écrivant quelques vers comme un peintre qui trace une esquisse pour saisir le moment unique. Merci cher Léo, merci encore 1000 fois pour ton commentaire. Cordialement, F. Étienne. Une longue ficelle aux couleurs de la neige tire tout l'univers comme un joyeux manège.
Merci;Francis Etienne de ton commentaire, et poursuis surtout tes rappels scolastiques qui m’apprennent et m’inspirent beaucoup. On se nourrit de ce que je lis mutuellement énormément et je suis ravi puisque c’est bien là l’objet de ce lieux d’écriture et d’échange qui prend forme semaine après semaines. Avec le recul je trouve que j’ai eu autant de malchances que de chances, et je crois surtout que de tout cela dépend surtout de notre capacité à transformer l’une comme l’autre en opportunité. C’est ce que nous faisons des évènements qui compte plus que tout autre chose. C’est l’enseignement majeur que j’ai au moment où je commentaire mais que bien évidemment je n’ai pas toujours eu la présence d’esprit et surtout la hauteur d’esprit d’avoir. Je vais donc essayer à présent de cultiver cet acquis afin que tout soit désormais à mes yeux, sources d’étonnement et d’opportunités et de bien mieux pour moi et autrui.
J’ai trouvé ce texte impeccable et il me conforte dans l’idée que tu as un sacré talent pour écrire la jeunesse actuelle, avec fluidité, bienveillance et pédagogie. J’ai été pris dès l’entame avec la mise en place du ressort rouillé et du pouvoir de la parole et surtout des silences. Du poids des icônes tel que Taylor Swift dans la tête des ados, mais aussi et surtout sur la popularité qui peut vite se transformer en harcèlement. A ce propos, j’ai trouvé très précieux cette phrase : “ Elle est populaire auprès des garçons, elle devient seule auprès des filles et à mon avis elle n’a jamais eu autant besoin de sœurs”. Mais aussi ce passage “ J’ai besoin de héros comme des garde-fous et d’amis comme des doudous.” qui offre quelques éléments de réflexions sur le rapport à l’autre qui a sérieusement changé depuis une bonne décennie. Continues sur cette voie, tu tiens quelques chose de précieux et de très important.
Je l’évoquais brièvement dans le précédent commentaire avec le terme “se recueillir” qui est universel, indépendamment de la religion, mais qui invite à l’introspection et au renouveau. Je découvre pour la première fois le terme oblat qui par son existence permet de faire cohabiter et se superposer deux humanités en quête d’aspiration, indépendamment de leur base de croyance. Ton poème à travers l’enfant qui se construit par son apprentissage mais surtout par son expérience qui est fondatrice, cultive la lumière qui sera un allié indispensable pour bâtir le meilleur. On ne reste jamais insensible à ta poésie qui invite à se sonder et à sonder l’humanité très cher Francis Etienne. Bien à toi.
J’aime beaucoup dans le champ religieux l’expression se recueillir car s’est un peu par le biais de l’introspection, se cultiver soi-même pour (s’) offrir quelque chose de meilleur. Une forme d’alchimie de l’âme transformant le plomb en or. Ce poème invite je trouve au renouveau.
Cher Léo, merci pour avoir choisi ce merveilleux mot : « miracles ». Tu as vraiment trouvé la définition exacte qui s'applique non seulement à ce poème mais encore à toute la poésie. Qu'est-ce qu'un miracle ? Miracle vient du mot latin miraculum de la racine du verbe mirari qui signifie « s'étonner ». Voilà une bien pédante explication pour laquelle je m'excuse. J'ai suivi des études classiques apprenant le grec et le latin et quelquefois je trouve utile de tracer l'histoire d'un mot par son étymologie. Je referme ma parenthèse scolastique ! Revenons plutôt à ta sublime remarque. La poésie n'est-elle pas l'art d'étonner ? J'ai souvent dit et redit, sous bien des formes, que le poète est un magicien, une crapule, un charlatan, un gredin, un hâbleur, un bonimenteur, un vendeur de bible ou quelconque autre artiste de l'illusion. D'ailleurs, si l'on y regarde de près, le théâtre est un produit direct de la poésie. Les acteurs se maquillent d'un personnage et donne l'illusion de sa réalité. Ainsi, par cette magnifique remarque, je me plonge dans une réflexion sur le lien entre la poésie et l'étonnement. Je me la pose grâce à toi Si on regarde dans l'Antiquité, on voit que le théâtre était extrêmement lié à la poésie, comme, pour nous, le théâtre classique est une création poétique. D'ailleurs, le classicisme en a la donné des exemples éblouissants comme Racine, Corneille, ou tout ce théâtre du dix-septième siècle ignoré, mais magnifique à l'exemple de Montchrétien ou Théophile de Viau. Alors reste à définir ce qu'est la l'étonnement. Ce qu'on peut dire fait évidemment appel à la joie. On ne s'étonne pas de quelque chose de douloureux, on s'en attriste. L'étonnement contient aussi le passage dans un autre monde et c'est peut-être pour cette raison que les chrétiens ont choisi le mot miracle pour se désigner le passage d'un monde à l'autre. Une guérison, dite miraculeuse, fait appel à un contact entre deux mondes. Quant aux apparitions dites miraculeuses, on pourrait dire que nous sommes convaincus par l'image à la vue de ce monde. Depuis que nous conversons par commentaires, Léo, j'ai pris conscience de l'œuvre que je suis en train d'écrire. Je suis passé du poète qui écrit au poète écrivain. Merci de m'avoir donné la possibilité de comprendre l'importance d'une œuvre. Parfois, dans ma vie, j'ai eu de la chance et toi ? Mais je deviens lyrique je m'en excuse encore merci Léo. Cordialement, F. Étienne. Sur la mer endormie un navire de guerre Flotte indéfiniment comme un morceau de verre.
Un texte court et puissant qui exprime pleinement nos sociétés actuelles, entre l’envie de disparaître loin des autres, à tout jamais et celui de vouloir y croire à nouveau. Ces temps troubles agitent les cœurs et questionnent les âmes, seul demain révèlera ce que nous deviendrons mutuellement et qui nous serons individuellement. Merci Patrice.
Avant lecture j’étais conquis par le titre qui allie deux douceurs magnifiques. Se succèdent différents tableaux qui ont en commun la beauté des images. L’olivier, cette femme puis l’ange cohabitent entre curiosité et contemplation… ce sont des regards bienveillants que les miracles surviennent. Merci Francis Etienne.
Myriam merci de tout cœur pour ce commentaire par lequel vous mettez le doigt sur une des difficultés de l'art poétique La poésie ne s'adresse pas à un esprit mais elle s'adresse à cette partie de nous qui ne peut se nourrir que de beauté. Je comprends parfaitement que vous soyez un peu perdue devant le texte, mais vous le dites de vous-même, ce texte vous laisse une impression de douceur, et vous ajoutez même que le lire à haute voix rajoute au plaisir de sa lecture. Vous exprimez exactement ce en quoi mon travail consiste depuis des années : la recherche de l'harmonie « ce que l les philosophes de l'art ont appelé l'esthétisme. » L'écriture poétique doit passer par l'image, la musicalité, et le mot pour être libératrice de la beauté. On ne peut pas écrire un poème sans utiliser un de ces trois outils, et même, les trois en même temps. Ainsi vous comprenez mieux qu'un texte comme celui-ci puisse traverser la parole pour mettre en évidence la beauté. Merci chère Myriam. Pour commentaires sont toujours un délice pour moi. Cordialement F. Étienne
Chère Myriam, voilà un commentaire qui me touche beaucoup de par la profondeur de la réflexion. Je vous accorde qu'il faudrait une grosse déflagration de l'univers pour que l'humanité se réveille, mais rien n'est impossible. La confession est précisément cette vérité qui parle pour nous. La poésie est absolument nécessaire à la construction de la vérité c'est pour cela que je dis que l'apparence est un danger, car il est par définition le mensonge que nous voulons donner de nous-mêmes. L'élégance, elle, est d'une autre nature. Elle présente aux autres l'attention que l'on porte à leur présence. Il est vrai que l'on peut facilement comme confondre l'une avec l'autre. Je vous remercie pour cette magnifique marque par laquelle vous me faites part de votre éveil pour un instant, sur ce rythme que mes textes vous imposent. Je crois fermement que la poésie est un art qui ne fait appel à rien d'autre qu'à la contemplation. Est-ce pour cela que vous évadez en lisant mes sonnets ? J'en serais tellement touché. Le poète est un illusionniste et un funambule. Il fait apparaître la beauté sous ses mots et se glisse en silence sur un fil tendu entre son cœur et l'éternité. Merci Myriam pour ce magnifique commentaire et à très bientôt. Cordialement, F. Étienne.
Cher Léo, merci pour ce commentaire qui décrit ce poème comme : « un très beau poème inspirant. » Et tu as été très inspiré en plongeant au cœur de cette idée de cathédrale. Ce sont toutes l'œuvre d'une rivalité et d'une communion. L'excellence de leur construction, le gigantisme de leur corps, le symbolisme de leur présence unissent le cœur de tous ceux qui les ont construites et de ceux qui les admirent comme nous, pour l'éternité. L'artiste, le poète en particulier, est une crapule qui se joue avec indifférence de nos sentiments et de nos vérités. J'aime beaucoup l'expression que tu emploies: « le bûcher des vanités » car cela correspond exactement à ce que l'artiste comme le poète représente pour celui qui regarde leurs œuvres. La vanité, bien connue depuis le livre de l'Ecclésiaste, est cette caractéristique de l'expression du vide en nous. Or la cathédrale échappe bien à ce défaut et paradoxalement elle affirme la vertu de l'art dans une création où se mêle le divin et l'humain. En travaillant dans une cathédrale, l'artiste est devenu divin et par conséquent échappe à son humanité. En regardant ces merveilles, c'est un peu comme si Dieu avait passé une commande avec l'humanité, à la gloire de l'une et de l'autre. Merci encore Léo pour me donner l'occasion de commenter tes magnifiques commentaires. Cordialement, F. Étienne. La rumeur de matin emplit de sa lumière La robe de satin d'une rose trémière.
Je ne comprends pas toutes vos paroles (je ne suis pas née sur une planète poétique) mais j’apprécie la musique. A la lecture, cette pièce laisse une impression de grande douceur même si je l’apprécie mieux quand je la lis à haute voix. Tant mieux s’il s’agit de sucreries.