Merci pour ce commentaire réfléchi et plein d’enthousiasme. Je comprends tout à fait ton point de vue sur “L’étranger” et l’importance de rendre les références accessibles.
Et j’adore ton analogie avec la conduite. C’est vrai que dans l’écriture, on a la liberté d’explorer sans clignotant, et ça peut enrichir le texte d’une manière unique.
J’ai pris le temps de parcourir tes annotations et j’ai voulu y répondre, car j’apprécie l’effort que tu as consacré à les écrire. À lire plus haut ;)
De manière plus générale, je sais que tu aimes partager ta vision de l’écriture, comme en témoigne tes commentaires aux copines-participantes. La lecture, c’est tout un art aussi. Ce n’est pas simplement un exercice où l’on se dit : “Ah, je l’aurais écrit comme ça !” C’est l’occasion de te poser des questions qui vont au-delà de toi-même, d’explorer le choix des mots et le rythme des phrases d'autres univers. En fin de compte, c’est une expérience qui t’enrichit vraiment. Voilà, merci pour cet atelier ! Je ne pensais pas pouvoir y participer, mais je me suis laissée emporter. Un vrai bonheur ! :))
Merci beaucoup pour ton commentaire Léo. Heureuse que mon texte ait pu te toucher un peu. C’est toujours un plaisir de passer par ici, et de partager avec vous. Désolée de ne pas avoir répondu à tes commentaires sur ma participation à l’atelier de cet été. Mes textes, surtout les derniers chapitres, étaient carrément indigestes. Je me suis écœurée toute seule, haha ! Je les retravaillerai quand j’aurai un peu de recul. En attendant, tu es un peu notre Elysia : un grand merci à toi pour faire vivre cet espace d’échange :-)
Probablement l’incipit le plus célèbre au monde : "Aujourd'hui, maman est morte »… j’aime beaucoup ton extrapolation toute en sensibilité avec un coup de coeur sur cette phrase ""Ils se moquent des murmures, leur amour effaçait les années et les cynismes. ». La vie comme une succession de représentations… merci Allegoria de nous revenir avec cette très belle participation.
Bonsoir Patrice, toutes mes remarques en annotations. C’est classe les phrases longues, à la condition de les réussir, sinon ce sont de véritables tanées pour le lecteur. Ne pas hésiter non plus à se servir des autres ponctuations que la seule virgule.
J’ai pensé à l’entame à Raymond Devos, et très rapidement on est projeter tout en haut et à la fois tout en dedans… divers sentiments se chevauchent et s’entrecroisent, merci Mich.
Bonsoir et bienvenue Fred. N’est important que la plus grande place que l’on donne aux choses, bonnes ou mauvaises. Me revient en tête avec votre texte cette splendide rengaine de Baloo, il en faut peu pour être heureux… A plus tard.
Merci pour ce texte qui montre la dévastation intérieure de celles et ceux qui souffrent en silence de la cruauté des autres, de cette douleur de devoir faire comme si pour ne rien montrer. Le harcèlement est un fléau qu’il faut endiguer de toute urgence.
De ce courage singulier de lutter contre ses peurs, de préserver chaque équilibre qui peut chanceler et chuter à tout moment, de ce courage le menton haut de marcher sur le fil qui mène sur l’autre rive… court mais très impactant. Merci Lucie.
Apprendre à vivre ensemble et à respecter l’autre, être bienveillant, être solidaire, être à l’écoute… devenir… plus humain… avant que le pire collectif ne survienne, encore.
Un texte et une petite Aislinn très émouvante. L’autisme est une indicible épreuve pour les parents, et plus encore pour les enfants qui en souffrent et qui peinent à mettre des mots sur les nombreuses difficultés qui peuvent rencontrer. Chaque jour est un défi, et chaque avancée une énorme victoire comme tu le racontes si bien. Merci pour cette sensibilisation plus qu’utile pour savoir regarder différemment certaines situations qui peuvent totalement nous échapper. A plus tard Vickie.
Oui, mais... Il faut penser à ceux qui n'ont pas lu "L'étranger" et dont je suis. Ceci dit, on fait des recherches, on imagine, on s'enrichit, c'est amusant.
Je te reconnais bien là, Allégoria, quand tu prénommes la maman. Pourquoi pas ? L'idée ne m'aurait pas traversé l'esprit. Alors bravo parce que si c'est singulier en plus d'amener quelque chose, c'est estimable.
J'aime bien ton écriture. En lisant, j'ai pensé à un truc. Il me semble que les gens, sur les routes notamment, font de moins en moins attention aux autres. Ton écriture m'a un peu fait penser à un conducteur qui n'en a rien à foutre d'être suivi et qui tourne sans avoir pris la peine d'enclencher son clignotant. Mais, en écriture, on a le droit, d'ailleurs on a tous les droits. Sur la route, le mystère n'est pas conseillé, dans les textes, pourquoi pas ? Il peut ajouter à la profondeur de l'écriture.
J'ai retrouvé aussi ta singularité à ne pas t'astreindre à un exercice que tu n'aurais pas aimé. Tu n'as pas eu envie d'imaginer une histoire, tu a préféré montrer des traits de caractère et des moments de vie, paisibles, aimants.
Je suis bien content de t'avoir retrouvée ici. ;-)
N.B. C'est frappant de voir à quel point les trois textes n'ont rien à voir les uns avec les autres. Comment les personnalités des auteures transparaissent dans leurs mots.
Pour le genre il y a malentendu. Paul (M) a cassé sa pipe (F), il était unique. On comprend nécessairement que c'est Paul qui est unique. Paul (M) a cassé son vélo (M), il était unique. le sujet et le complément sont du même genre. On ne sait par conséquenet pas qu'est-ce qui est unique, Paul ou son vélo. Donc, si dans un roman j'avais du écrire cette phrase, j'aurais écrit "Paul a cassé sa bicyclette. Il est unique." ;-)
Bonjour
Merci pour ce commentaire argumenté et surtout cet atelier qui m'a beaucoup plu et auquel j'ai pris plaisir à participer.
Je répondrai simplement que les répétitions sont volontaires ainsi je n'ai pas voulu de prénom à la maman d'aislinn car celui ci importe peu. C'est la maman de cette petite fille avant tout. De même je tenais à ce que ce texte parle de la relation entre une mère et sa fille (peut être parce que je suis moi même maman ? Peut être aussi parce que j'ai trop vu, au cours de mon expérience professionnelle, de couples se séparer laissant des mamans solos s'occuper seules de leur enfant en situation de handicap?) toujours est il que voilà le pourquoi du choix des genres identiques et des répétitions volontaires. Merci de m'avoir lue et d'avoir pris le temps de me donner ton avis.
A bientôt
C'est vraiment une très belle histoire qui fait mieux comprendre la problématique de l'autisme. Bravo pour ça ! Si j'ai bien compris tu as extrapolé un personnage que tu avais toi-même créé pour ton propre roman "Le monde des rêves". Pourquoi pas ?
Je parle en mon nom. Ce n'est que mon avis. Je ne suis pas connu ni ne peux me vanter d'études littéraires poussées.
Comme la précédente participante, tu as sous-exploité (c'est un vilain mot), tu as insuffisamment travaillé la forme qui est très lourde, pas toujours claire et souvent emphatique. Je me permets de te donner un conseil : Fais confiance au lecteur. Il ne faut pas tout lui dire. Il faut le laisser imaginer des choses. Écrire, ce n'est pas expliquer. Écrire, c'est raconter. Le lecteur ne souhaite pas absorber un précis de chimie, il veut qu'on l'emmène en voyage avec de l'air, de l'espace, de l'ouverture. Il veut s'évader. Tous les détails qui ne sont pas absolument indispensables sont superflus. J'ai l'habitude de dire que les choses les mieux écrites sont celles qui ne le sont pas. Il faut placer le lecteur sur une rampe de lancement, allumer la mèche et puis le laisser partir sans lui expliquer ce qu'il est sensé ressentir ensuite.
Et puis, surprendre. Si tu as envie d'écrire dans un certain sens, pose-toi la question de ce que ça donnerait dans une autre. Voici un exemple de description que j'ai rédigé pour mon travail en cours. "La salle de spectacle apparut. C’était un cabaret comme on imagine les cabarets. Un bar derrière, devant une scène et entre les deux, des tables rondes nappées et des chaises confortables (...)" Sur deux lignes je n'arrête pas de bousculer le lecteur. D'abord il y a la répétition de cabaret qui marche très bien dans ce contexte. Ensuite "Un bar derrière, devant une scène", la préposition n'est pas placée au même endroit en plus de rendre la description presque drôle tellement elle est ramassée, grossière. "Entre les deux" parce qu'il n'est pas nécessaire de reprendre les noms. Le lecteur est emmené. Ensuite, je parle de tables nappées, précision qui me permettra plus tard dans le texte de ne pas devoir y revenir et ainsi de ne pas alourdir.
Sur un plan encore plus formel, pour alléger, il faut aussi soigner l'ordre des mots afin de pouvoir recourir aux pronoms et ainsi ne pas devoir répéter le sujet ou chercher des synonymes ou le remplacer par "ce dernier", etc.
Il y a aussi le choix du genre. Si les sujets et les compléments sont du même genre, ce sera compliqué d'utiliser un pronom. S'arranger pour que les genres soient différents permet parfois d'utiliser bêtement un pronom. Très léger et limpide dans ce cas.
Voilà, je suis content que tu aies participé à ce défi. Et ça me fait plaisir de te recroiser ici. Je te demande pardon par avance si mes mots ont pu te heurter. Bise !
C’est une belle liste ! C’est une bonne initiative que d’avouer sa peur de rater, de ne pas faire assez bien. Il faut essayer de voir et exploiter le bon côté du perfectionnisme.
Je comprends que cela soit un sujet sensible, je vais faire attention. C’est courageux de ta part de l’écrire, de mettre des mots, même s’ils sont maladroits, dessus. C’est un bon début. Vivre toute sa vie avec des séquelles n’est pas simple mais le fait de leur trouver une utilité positive, de rebondir aide beaucoup. Le soutien des uns envers les autres également. Ne l’oublions pas.
Il n’y a pas plus grandes solitudes que celles qui nous laissent à penser, comme à travers les réseaux sociaux, que le plus important s’y trouve et que plus rien n’existe à côté.
J’aime bien cette histoire de train en fin de parcours, harassé pas les responsabilités, fatigué du train-train quotidien. Je trouve que les deux premiers paragraphes se cherchent à travers une ponctuation hasardeuse et un ton qui a du mal à coller à ses deux personnages principaux : le train et le jeune. J’aime aussi la relation entre la musique et la littérature même s’il ne faut pas déléguer à une bande son extérieure la musicalité des mots qui doivent s’imposer par eux-mêmes, ne pas être dans l’ombre de pour prendre sa propre lumière et s'émanciper. À plus tard David.
Je n'ai pas ton courage. La forme d'harcèlement n'est plus la même mais cela perdure adulte. Alors on s'arme de mots, on apprends a rendre les coups et au fond de soi on est fier de ce que l'on est devenu. Je suis et je serais toujours ce petit garçon. Je l'aime follement.
Je raconterai peut être d'autres moments et je ne sais pas si ça peut aider mais peut être qu'il est important de dire que l'on peut vivre après un infini trou noir.
Un poème qui m’émeut, moi qui ai souffert de harcèlement scolaire, et qui suis engagée contre. Le fait que le lecteur pense que tout se passe bien dans la cour de récré avant de comprendre que quelqu’un va mal rappelle qu’une douleur est bien souvent invisible aux yeux des autres. La structure est très bien pensé.
Je vous remercie pour votre témoignage, il est précieux dans un monde qui réduit tout patient psychiatrique à la folie. J’ai une question : savez-vous s’il est proposé de l’aide aux handicapés mentaux pour mettre des mots sur leurs souffrances (un atelier d’écriture par exemple) ? Cela peut m’intéresser. J’ai moi-même des difficultés mentales, mais la chance de parvenir à nommer ce qui me fait mal, et j’aimerais la leur donner aussi.